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dimanche 26 janvier 2020

Amour de la Caverne.

" Devant les cosmos humides, tendres, pleins de sèves et de courbes, me revient l'idée très simple que la vue est soutenue par le toucher, le toucher par l'ouïe, l'ouïe par le goût, que la réalité est faite de cet équilibre de concordances où Pascal situait le sol véritable de la certitude " écrit Louis Althusser le 21 août 1942 dans son Journal de captivité (Stock/Imec, 1992, p.103)

dimanche 19 janvier 2020

Éternité-objectivité et Éternité.

Le 2 mars 1944, prisonnier en Allemagne, Louis Althusser écrit :
" " Scripta manent..." Cette objectivité à volonté, l'autre nom des choses qui demeurent et bravent le temps. Non pas bravent le temps mais le suscitent, l'engendrent comme l'unité engendre le multiple dans la pensée. Qu'il y a une éternité-objectivité qui ne peut se concevoir que dans le temps, objectivité qui se refait à elle-même une jeunesse chaque fois que le temps semble la dépasser. Mais il ne la dépasse point, elle fait un bond à chaque approche, suscitant le temps dans la suite du mouvement, terme connexe au terme relation-temps, elle en est le terme-élément, répété et multiplié, mais toujours semblable. De cette éternité-là, il peut être dit beaucoup, hors qu'elle n'est pas Éternité." (Journal de captivité, Stock / Imec, 1992, p.151)
Il se peut qu'ici le catholique Althusser cherche à penser la vérité objective et éternelle dans un cadre non religieux. De ce cadre-là on aurait alors encore bien besoin aujourd'hui où la subjectivité et l'éphémère veulent occuper tout le terrain du temps.

jeudi 1 mai 2014

La femme, le pudding, la pièce, le pain, le vin, le cheval, l'outil.

Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre, non parce que l'homme manque de grandeur, mais parce que le domestique n'est sensible qu'à la petitesse.
Aujourd'hui, je vais jouer au valet avec Louis Althusser dans le rôle du grand homme. En lisant les lignes suivantes, j'a pensé à Richard Rorty qui, par anti-sexisme, utilise dans ses textes she, au lieu de he, pour désigner homo, l'être humain.
Dans le chapitre 3 de son Introduction à la philosophie pour les non-philosophes, intitulé L'abstraction, Althusser a expliqué qu'on a accès au concret par l'intermédiaire de l'abstraction, précisément ici le concept véhiculé par le mot. Ceci fait, il va mentionner la possibilité d'un accès direct , non conceptuel, au concret.
Mais comme j'ai un point de vue de valet, ce n'est pas la thèse qui me retient mais les exemples de concret, pris par le philosophe :
" On peut évidemment poser la question de savoir s'il n'y a pas d'autres moyens que l'abstraction du langage pour "saisir" le concret. Quand un homme mange un pudding, il ne se trompe pas de nourriture : il sait bien que c'est ce pudding qu'il mange, et pas un autre. Quand un homme serre une femme dans ses bras et qu'il la pénètre, il ne se trompe pas de femme, sauf dans les comédies de Marivaux : c'est bien elle et pas une autre. Mais justement, il se tait, et ce sont ses bras et son sexe qui "ont la parole".
Quand un ouvrier travaille à "sa" pièce, c'est la même chose : l'objet concret, il le désigne parce qu'il le tient, et travaille sur lui avec des outils qu'il tient en main. On en conclura qu'il y a une appropriation du concret qui ne passe pas par le langage, mais par le corps de l'homme, soit qu'il travaille une matière première, soit qu'il se joigne à une autre personne dans l'acte sexuel, soit qu'il consomme pour sa nourriture du pain et du vin, ou qu'il s'y empare du pouvoir d'État. Dans tous ces cas, il n'y a pas, sauf imposture, d'erreur sur le concret, et le concret est approprié par l'homme sans un mot.
Mais ce qui manque dans cet acte d'appropriation, c'est la communication sociale, c'est la capacité de dire aux autres hommes : celle-ci est ma femme, cette chose est mon cheval ou mes outils. Ce qui manque de ce fait, c'est la reconnaissance sociale et publique de l'acte d'appropriation du concret. Or, tout montre que, pour vivre en société - et l'homme vit en société -, l'homme n'a pas seulement besoin de s'approprier physiquement les choses concrètes, il a aussi besoin que cette appropriation lui soit reconnue socialement, soit par le consentement tacite des autres, soit par le droit de propriété : sinon n'importe qui pourrait venir lui emprunter ou lui voler son cheval et ses outils. L'acte d'appropriation corporelle, physique, a donc, en quelque sorte, besoin d'être redoublé par une consécration qui passe par le détour d'un langage particulier, le langage du droit, qui affirme publiquement, devant tous les hommes : cette femme est bien à lui (et pas à un autre), ce cheval est bien à lui, etc."

mercredi 30 avril 2014

La sagesse sombre de Louis Althusser.

Lisant les lignes suivantes, écrites en 1975, je leur trouve un air de famille avec quelques-une de celles de Freud dans L'avenir d'une illusion (1927) :
" La chose la plus difficile qui soit sans doute aux hommes est d'accepter l'idée, défendue par les matérialistes, de "l'existence" de la mort dans le monde, et du règne de la mort sur le monde. Il ne s'agit pas de dire seulement que l'homme est mortel, que la vie est finie, limitée dans le temps. Il s'agit d'affirmer qu'il existe au monde quantité de choses qui n'ont aucun sens, et ne servent à rien ; en particulier, que de la souffrance et du mal puissent exister sans aucune contrepartie, aucune compensation ni dans ce monde, ni ailleurs. Il s'agit de reconnaître qu'il existe des pertes absolues (qui ne seront jamais comblées), des échecs sans appel, des événements sans aucun sens ni suite, des entreprises et même des civilisations entières qui avortent et se perdent dans le néant de l'histoire, sans y laisser aucune trace, tels ces grands fleuves qui disparaissent dans les sables du désert. Et comme cette pensée s'appuie sur la thèse matérialiste que le monde lui-même n'a aucun Sens (fixé d'avance), mais qu'il n'existe que comme hasard miraculeux, surgi entre un nombre infini d'autres mondes qui ont péri, eux, dans le néant des astres froids, on voit que le risque de la mort et du néant assiège l'homme de toutes parts, qu'il peut en prendre peur, quand la vie qu'il mène, loin de lui faire oublier la mort, la lui rend encore plus présente.
Et si on n'oublie que derrière la question de la mort se cachent et la question de la naissance, et la question du sexe, que donc la religion s'occupe de répondre à ces trois questions (naissance, sexe, mort) qui intéressent la reproduction biologique de toute "société" humaine, on comprendra que la religion ne se réduise pas à son rôle d´"opium du peuple" dans la lutte des classes. Oui, elle est constamment enrôlée dans la lutte des classes, presque toujours au côté des puissants. Mais elle est enrôlée parce qu'elle existe, et elle existe parce que subsiste en elle ce noyau de fonctions, ce noyau de questions et de réponses qui, derrière les grandes affirmations sur l'Origine du Monde et la Fin du Monde, la rattache à la mort, au sexe et à la naissance. Ces questions, qui intéressent, je le disais à l'instant, la reproduction biologique des sociétés humaines, sont "vécues" par les hommes dans l'inconscience, dans l'angoisse ou dans une angoisse inconsciente. L'inquiétude qu'elles provoquent n'a pas disparu avec les sociétés de classe, bien au contraire, mais on ne saurait dire qu'elle s'y réduit, car elle est plus vieille qu'elles. C'est cette angoisse qui saisit l'enfant et lui fait rechercher la protection de ses parents, c'est elle qui fait trembler après coup l'homme qui a échappé à un accident, blêmir avant l'assaut les soldats engagés dans la bataille, c'est elles qui touche les vieillards à l'approche d'une fin inéluctable, que la maladie rend encore plus douloureuse.
Savoir affronter la mort toute nue, en toute lucidité et sans peur, que ce soit dans les dangers des travaux, de la guerre, de la maladie - ou même de l'amour ("on est seul devant l'amour comme devant la mort", Malraux), c'est un grand thème tragique de la sagesse populaire et de la philosophie matérialiste. Freud, atteint d'un grave cancer de la mâchoire, se savait condamné, et pourtant il a travaillé jusqu'au dernier instant, dans les pires souffrances, sachant qu'il allait mourir et sachant quand. Il traitait la mort comme ce qu'elle est : _rien_ Mais quelles souffrances pour ce rien !
Je parle de Freud, c'est un exemple, et il est connu, puisqu'il était célèbre. Mais combien de centaines de millions d'hommes obscurs n'ont atteint le calme implacable de la mort, ce qu'on appelle "la paix de la mort", qu'à travers des souffrances indicibles et interminables ? Et quand on sait que la sexualité peut, elle aussi, provoquer d'atroces angoisses, et que l'existence (la naissance), fait mystère (pourquoi moi, et pas "un autre" ?), on voit que les interventions religieuses qui sanctionnent objectivement la reproduction biologique des individus pour en faire des hommes sociaux trouvent un répondant dans l'angoisse humaine, qui ne se réfute pas par la seule Raison." (Initiation à la philosophie pour les non-philosophes, PUF, 2014, p 77-78)
Les derniers mots ne laissent pas de doute : antiques ou non, les philosophes ne nous secourent pas autant que certains l'ont prétendu...

dimanche 11 novembre 2012

Althusser, plus bizarre qu ' Héraclite ?

Dans un entretien de 2009, Clément Rosset s'exprime ainsi :
" Althusser se faisait volontiers passer pour ce qu’il n’était pas du tout… Le seul philosophe de l’histoire de la philosophie qui ait tué sa femme… Même dans Diogène Laërce, on ne trouverait pas un tel philosophe, alors qu’il y en a des bizarres (Héraclite s’est fait ensevelir dans de la merde séchée, Empédocle s’est jeté dans l’Etna…)."
Rien à dire concernant Empédocle, même si, comme à d'autres philosophes de l'Antiquité, on doit lui attribuer plusieurs morts.
En revanche, comme Clément Rosset, pourtant à
 l'école du réel
a été ici un peu rosse avec Héraclite, voici le texte de Diogène Laërce rapportant les morts du philosophe avec ses différentes versions :
" Pour finir, il prit les hommes en haine, et vécut à l'écart dans les montagnes, se nourrissant d'herbes et de plantes.
Pourtant, ayant contracté une hydropisie à ce régime, il redescendit en ville, et demanda aux médecins, de manière énigmatique, s'ils pourraient produire une sécheresse à partir d'une pluie diluvienne ; ceux-ci n'ayant rien compris, il s'enterra lui-même dans une étable à vaches, espérant que la chaleur de la bouse provoquerait une évaporation. N'ayant obtenu aucun résultat, même par ce moyen, il mourut, après avoir vécu soixante ans.
Il y a sur lui une pièce de nous qui se présente comme suit :
Souvent je me suis demandé avec stupeur comment Héraclite a bien pu mourir
D'une infortune qu'il avait supportée pendant toute sa vie :
En effet, une vilaine maladie arrosant d'eau son corps,
Éteignit la lumière en ses yeux, et y amena l'obscurité.
Mais Hermippe dit qu'il demanda aux médecins si l'un d'eux pourrait chasser l'humidité en vidant ses entrailles ; ceux-ci s'étant récusés, il se mit au soleil et ordonna à ses serviteurs de l'enduire de bouse ; ainsi étendu, il mourut le lendemain, et fut enseveli sur la grand'place. Néanthe de Cyzique, de son côté, dit que, ne pouvant s'arracher la bouse, il resta ainsi, et que, devenu méconnaissable sous l'effet de cette transformation, il devint la proie des chiens." ( Vies et doctrines des philosophes illustres, Livre IX, éd. Goulet-Cazé, p. 1048-104)
Une note de Jacques Brunschwig met utilement en relief le côté fabriqué de ces morts :
" Cette version de la maladie, de la médication et de la mort d' Héraclite, comme celles qui suivent, a probablement été élaborée, avec des intentions polémiques, au moins en partie, sur la base de certains de ses fragments et de ses théories sur l'âme, l'humidité, la sécheresse, la chaleur, etc " (ibidem, p. 1049).
Quant aux morts bien réelles d' Althusser et de son épouse, tant a été écrit sur elles que vouloir imiter Diogène Laërce, précisément en écrire quatre lignes de mon cru, serait au mieux ridicule, au pire indécent.

Commentaires

1. Le jeudi 15 novembre 2012, 22:00 par Alastair McNeil
Here is glory for you
2. Le dimanche 25 novembre 2012, 19:58 par Philalethe
Merci Alastair !
En effet ces morts qui sont ingénieusement inventées à partir des doctrines sont imitées des morts des Anciens qui semblent avoir été produites à des fins pédagogiques, elles, (et non ironiques) par les disciples. Cette transformation des morts des philosophes qui reflètent humour et dérision - et non plus endoctrinement et prosélytisme - peut pourquoi pas ? être vue comme le pendant de la révision à la baisse de la fonction de la philosophie et de sa valeur dans l'ensemble des connaissances.
À petit philosophe, petite mort !

samedi 31 décembre 2011

Chomsky : Russel et Wittgenstein / Derrida, Lacan, Althusser ou en faveur de la philosophie analytique mais sans idolâtrie aucune.

" Si, par exemple, je lis Russell ou la philosophie analytique, ou encore Wittgenstein, il me semble que je peux comprendre ce qu'ils disent et pourquoi cela me paraît faux, comme c'est souvent le cas. Par contre, quand je lis Derrida, Lacan, Althusser ou l'un de ceux-là, je ne les comprends pas. C'est comme si les mots défilaient sous mes yeux : je ne suis pas leurs argumentations, je ne vois pas d'arguments, tout ce ce qui ressemble à une description de faits me semble faux. Alors peut-être qu'il me manque un gène ou je ne sais quoi, c'est possible. Mais ce que je crois vraiment, c'est qu'il s'agit de charlatanisme." (Comprendre le pouvoir, volume 3, p.17-18)

Commentaires

1. Le dimanche 1 janvier 2012, 23:28 par Philemonex
Ce qui manque à Chomsky, ce n'est sûrement pas un gène ou je ne sais quoi, mais plutôt ce je-ne-sais-quoi que Pascal appelait déjà l'esprit de finesse (lui qui ne manquait pourtant d'esprit de géométrie). Tous ces "arguments" d'une très grande vulgarité contre le soi-disant "charlatanisme" d'une certaine philosophie française relèvent pour le moins d'une très grande paresse intellectuelle.
2. Le jeudi 5 janvier 2012, 21:16 par Azul
Je partage l'avis de Philemonex: l'extrait suivant, avec la citation de Göring, montre le manque de tact. Je trouve étonnant qu'un linguiste n'ait pas senti cela. J'ai parfois l'impression que, chez certains intellectuels, le désir de se distinguer peut l'emporter sur le désir de comprendre.
3. Le dimanche 8 janvier 2012, 01:18 par Elias
A propos d'Althusser, je vous livre ce petit extrait de L'esprit révolutionnaire de Leszek Kolakowski (ed. Complexe p. 185)
"Je suis loin d'être un partisan de la philosophie analytique anglo-saxonne. Cependant lorsque je lis certains philosophes dialecticiens (par exemple Althusser) il m'arrive de regretter qu'ils n'aient pas été formés par cette philosophie et qu'ils manquent de toute discipline logique. Une telle formation les aurait aidés à comprendre la simple différence entre "dire" et "prouver" quelque chose (Althusser énonce souvent une proposition général, la cite par la suite, puis s'y réfère en disant "nous avons montré" ou "il a été prouvé" )..."
4. Le dimanche 8 janvier 2012, 21:28 par Philalèthe
@ Philemonex
Certes on peut rejeter une argumentation par paresse intellectuelle alors qu'on ne s'est pas donné la peine de la comprendre mais tout rejet d'une argumentation n'implique pas nécessairement cette paresse...
@ Azul
Chomsky avait, je crois, lui l'impression que le désir de se distinguer pouvait l'emporter chez certains sur le désir de se faire comprendre.
@ Elias
Merci beaucoup pour ce texte qui va dans le sens de la méfiance de Chomsky vis-à-vis d' Althusser. De manière plus générale, c'est un défaut assez répandu de confondre affirmation d'une position avec justification d'une position, le problème étant cependant qu'on ne peut pas tout justifier et que les évidences de départ ne sont souvent pas partagées.
5. Le lundi 9 janvier 2012, 22:33 par Philemonex
Philalethe,
Merci de ne pas me prêter une généralisation que je n'ai pas faite. Je parlais de Chomsky. Celui-ci n'a pas toujours boudé la "théorie littéraire" à l'époque où il était soutenu et traduit en français par Mitsou Ronat et publié par Jean-Pierre Faye dans la revue "Change" ("adversaire" de Tel Quel). Je pense simplement que Chomsky devient un peu gâteux, si vous me permettez, et d'autre part qu'il a toujours connu un certain déficit philosophique (on le voit bien dans ses entretiens avec Foucault où, par exemple, il s'entête à soutenir l'existence d'une "nature humaine" et où il n'a pas l'air de bien comprendre les arguments pourtant forts classiques que lui oppose son interlocuteur à ce propos).
Vous (et/ou Chomsky) prêtez ensuite à "certains" philosophes un "désir de se distinguer"... C'est cela que vous appelez "argumenter" ? Pardonnez-moi, je n'y vois qu'un argument psychologique, une supposition purement gratuite et à vrai dire absurde (Althusser, Derrida, etc. auraient eu avant tout le désir de se "distinguer" ? êtes-vous sérieux ?). Vous lâchez là un "mauvais coup" ne ressemblant en rien à une argumentation. Je pourrais aussi bien vous rétorquer - ce ne serait pas plus argumentatif ni plus sérieux, mais je peux le faire - que les philosophes qui vous semblent "sérieux" (on va citer Bouveresse, par exemple, pour rester dans le contexte français) me paraissent à moi rébarbatifs, ennuyeux à mourir, écrivant comme des pieds là où les français sus-cités sont stylés et brillants (par intelligence et non pour briller ...en société, la bonne blague !) ; un peu plus loin dans ce que j'ai appelé moi-même la vulgarité, je pourrais également donner dans le psychologique et vous parler de la jalousie et de la rancoeur de Bouveresse tout spécialement à l'égard de Derrida, la rancoeur de toute une vie, tout ce qui rend ses livres "polémiques" sur l'air du temps aussi mauvais et vains, aussi visiblement mal intentionnés ; je pourrais vous parler de cela, ce serait sincère mais cela n'aurait aucune valeur.
Enfin concernant la distinction finale entre "affirmation" et "justification", là encore, comme vous allez vite en besogne ! Quand vous lisez Althusser ou Derrida, vous trouvez qu'ils n'argumentent pas, qu'ils "affirment" sans justifier ? Quelle conception étriquée de l'argumentation est donc la vôtre ?
Pardonnez le ton un peu vif... Merci de m'avoir accueilli néanmoins et merci pour votre blog.
6. Le mardi 10 janvier 2012, 14:58 par Philalèthe
@ Philemonex
1) pourquoi faudrait-il être gâteux ou insuffisant philosophiquement pour soutenir l'existence d'une nature humaine ? S'il n'y avait pas de nature humaine, qu'est-ce que la culture pourrait bien cultiver ? Le point difficile est de déterminer dans le détail les propriétés de cette nature (mais ne puis-je pas dire en toute sécurité par exemple que l'homme est par nature apte à imiter ?).
2) sans aucune mauvaise foi, j'attire votre attention sur le fait que je parle de certains qui pour se distinguer etc. Vous ajoutez à ce que j'écris : philosophes et vous déterminez encore plus étroitement en mentionnant Derrida et Althusser. J'aurais jugé injuste et ridicule de disqualifier ainsi globalement ces deux philosophes. Je souhaitais en revanche faire connaître l'avis tranché et sévère de Chomsky.
3) faut-il être stylé et brillant en philosophie pour être un bon philosophe ?
Les arguments que vous appelez vulgaires sont-ils pour autant faux ? Les arguments originaux sont-ils pour autant vrais ?
4) je vous laisse attribuer à Bouveresse jalousie et rancoeur ; mais même si c'était vrai, des arguments qu'on soutient par jalousie et rancoeur ne sont pas nécessairement faux comme ne sont pas nécessairement vrais des arguments qu'on soutient par bienveillance et générosité.
7. Le samedi 7 septembre 2013, 19:21 par Vince
Faire cours ou faire court...comme les histoires....qu'on raconte ...???...!!!
Merci pour votre accueil !
Vince