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lundi 31 juillet 2017

Être revenu de la maison : trois versions, dont une cynique.

" Quelqu'un l'ayant fait entrer dans une demeure magnifique et lui interdisant de cracher, Diogène, après s'être raclé la gorge, lui cracha au visage, en lui disant qu'il n'avait pas trouvé d'endroit moins convenable." (Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres, Le Livre de Poche, p.712)
À comparer avec Antoine Bibesco :
" Grand mondain parisien, sceptique, blasé et revenu de tout, il est invité par un de ses amis à visiter une nouvelle demeure qu'il vient d'installer. Or il s'agit d'un homme riche et grand connaisseur d'art, et sa maison est un paroxysme de beauté raffinée et de luxe irréprochable. À la fin de la visite, Bibesco se laisse tomber dans un fauteuil en disant :
" Oui d'accord, mais pourquoi pas plutôt rien ?" (Michel Tournier, Le Vent Paraclet, La Pléiade, p.1451).
Ou avec Jean Cocteau :
" Il avait montré à un journaliste les souvenirs émouvants ou prestigieux qui entouraient sa vie quotidienne. Et le visiteur lui posa la question traditionnelle :
" Si la maison brûlait, et si vous ne pouviez emporter qu'une seule chose, laquelle choisiriez-vous ?"
Réponse de Cocteau :
" Le feu ! " (ibid.)