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dimanche 12 juin 2016

Et si Dieu était spéciste ?

Si on accepte que Dieu est l'unique représentant de l'espèce Dieu (espèce qui pourrait être en voie de disparition), on peut éclairer le problème du mal en attribuant au Créateur des croyances spécistes. Qu'est-ce qui assure en effet que Dieu n'est pas avec les hommes comme nous sommes avec les autres espèces animales ?
Leibniz l'évoque, sans y croire certes, dans la préface des Essais de théodicée(1710) :
" Quelques-uns même sont allés jusqu'à dire que Dieu en use effectivement ainsi : et sous prétexte que nous sommes comme un rien par rapport à lui, ils nous comparent avec les vers de terre, que les hommes ne se soucient point d'écraser en marchant, ou en général avec les animaux qui ne sont point de notre espèce, que nous ne nous faisons aucun scrupule de maltraiter." (GF, p.35)

samedi 30 novembre 2013

Créationnisme et dualisme substantiel en philosophie de l'esprit.

Dans Mind and cosmos. Why the materialist neo-darwinian conception of nature is almost certainly false (2012), Thomas Nagel écrit :
" A creationist explanation of life is the biological analogue of dualism in the philosophy of mind." (p.94)
Or, dans De l'origine radicale des choses (1697), Leibniz introduit précisément la preuve cosmologique par une analogie confirmant le point de vue de Nagel :
" Outre le monde ou agrégat des choses finies, il existe quelque Unité dominante qui est à ce monde non seulement ce que l'âme est à moi-même ou plutôt ce que moi-même suis à mon corps, mais qui entretient avec ce monde une relation beaucoup plus élevée. Car cette unité dominante dans l'univers ne régit pas seulement le monde, mais elle le construit, elle le fait ; elle est supérieure au monde et pour ainsi dire au-delà du monde, et par conséquent elle est la raison dernière des choses. "
Certes Leibniz fait bien voir que l'analogie reste approximative car, si mon esprit gouverne mon corps, il ne l'a pas créé.