" El mayor desengaño de mi vida fue cuando comprobé que océano se escribe con una c, cuando sus ces debían ser más de dos, porque representan las olas : occccéano."
" La plus grande déception de ma vie fut quand je réalisai qu' océan s'écrit avec un c, alors que ses c devraient même être plus de deux, vu qu'ils représentent les vagues : occccéan."
" Lo más universal que tenemos es que podemos tener todas las enfermedades que están descritas en todos los libros de medicina y en todos los diccionarios."
" Notre côté le plus universel, c'est que nous pouvons avoir toutes les maladies qui sont décrites dans tous les livres de médecine et dans tous les dictionnaires."
" Los pájaros de la primavera engañan el despertar antes de abrir las maderas, pues aun siendo un día nublado cantan con igual jovialidad que si fuese un día azul."
" Les oiseaux au printemps trompent au réveil avant d'ouvrir les volets, car même si c'est un jour nuageux, ils chantent avec la même jovialité que si c'était un jour de ciel bleu."
" Tal era la descarada naturalidad de aquel cuadro con montañas y luna que grité para ver si me contestaba el eco. Después de eso no me volvió a invitar aquella marquesa."
" Ce tableau avec montagnes et lune imitait si insolemment la nature que j'ai crié pour voir si l'écho me répondait. Après cela, la marquise ne m'a plus invité."
Commentaires
1. Le samedi 23 novembre 2019, 20:41 par gerardgrig
Quelle étrange mécène Ramón avait-il choisie ! Il aurait plutôt dû choisir la vicomtesse de Noailles. Chez elle, les surréalistes pouvaient à peu près tout se permettre, et même de mal se tenir.
2. Le dimanche 24 novembre 2019, 09:11 par Philalèthe
À moins que la marquise ne fût hostile aux béotiens incapables de distinguer le représentant du représenté !
" Hay una manera de poner la mano sobre el volante del automóvil como si se descansase del dominio del mundo y se tuviera la displicencia de haber alcanzado su término, su saciedad."
" Il y a une manière de mettre la main sur le volant de la voiture qui fait croire qu'on se repose d' avoir conquis le monde et qu'on prend avec indifférence le fait d'avoir atteint son but, d' être assouvi."
" La plupart des marmots veulent surtout voir l'âme, les uns au bout de quelque temps d'exercice, les autres tout de suite. C'est la plus ou moins rapide invasion de ce désir qui fait la plus ou moins grande longévité du joujou. Je ne me sens pas le courage de blâmer cette manie enfantine : c'est une première tendance métaphysique. Quand ce désir s'est fiché dans la moelle cérébrale de l'enfant, il remplit ses doigts et ses ongles d'une agilité et d'une force singulières, L'enfant tourne, retourne son joujou, il le gratte, il le secoue, le cogne contre les murs, le jette par terre. De temps en temps, il lui fait recommencer ses mouvements mécaniques, quelquefois en sens inverse. La vie merveilleuse s'arrête. L'enfant, comme le peuple qui assiège les Tuileries, fait un suprême effort ; enfin il l'entrouvre, il est le plus fort. Mais où est l'âme ? C'est ici que commencent l'hébétement et la tristesse." (Baudelaire, Morale du joujou, 1853, Oeuvres complètes, Gallimard, La Pléiade, 1975, p. 587)
Ne pensez-vous pas que cette "tendance métaphysique" qui anime l'enfant, lorsqu'il agite, malmène, voire éventre son joujou, n'est pas déjà d'inspiration matérialiste ? Ce n'est peut-être rien d'autre chez lui que la recherche d'un éventuel mécanisme interne, y compris dans un joujou inanimé, susceptible d'engendrer la vie qu'il lui prête dans ses jeux...
2. Le samedi 16 novembre 2019, 16:08 par Philalèthe
Pourquoi pas ? Ce matérialiste en herbe ferait alors une erreur de catégorie, comme qui, ayant visité chacune des Facultés, est déçu de ne pas avoir découvert l'Université.
Souvenir ému et émouvant de Ryle ! Mais il est surtout déçu de découvrir qu'il n'y a rien à découvrir : rien à l'intérieur qui soit foncièrement différent de l'extérieur, de quoi se convertir au ... behaviorisme !
4. Le samedi 16 novembre 2019, 17:41 par Philalèthe
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