A François, pour m'avoir offert ce livre de Damasio !
Je lis dans L'erreur de Descartes de Damasio (1994):
" Lorsqu'on les informe qu'ils ont subi une grave attaque cérébrale, qu'ils sont menacés de façon imminente par une nouvelle hémorragie cérébrale ou bien qu'ils souffrent d'un cancer généralisé qui a maintenant gagné le cerveau - en bref lorsqu'on leur apprend que leur vie ne sera plus jamais comme avant - ils reçoivent la nouvelle avec sérénité, faisant preuve quelquefois d'humour noir, mais ne montrent jamais angoisse ni tristesse, chagrin ni colère, désespoir ni panique." (p.98 Odile Jacob 2001)
Leur calme n'a pas de raisons, il est juste causé par une lésion déterminée de l'hémisphère droit.
Différence: le stoïcien sait que ça ne va pas du tout et mobilise tout l'ordre des raisons pour ne pas en pâtir. L'anosognosique, lui, est incapable de prendre conscience de ses déficits.
Un stoïcien anosognosique risquerait bien sûr de largement surestimer le pouvoir de la philosophie !
Différence: le stoïcien sait que ça ne va pas du tout et mobilise tout l'ordre des raisons pour ne pas en pâtir. L'anosognosique, lui, est incapable de prendre conscience de ses déficits.
Un stoïcien anosognosique risquerait bien sûr de largement surestimer le pouvoir de la philosophie !
Commentaires
Hypothèse: ça ne ressemble pas du tout à un cerveau d'apathique pathologique.
J'ai l'idée aussi que si la sagesse revient à ne pas céder aux premières émotions mais à suffisamment se maîtriser pour correspondre aux normes spécifiques, un cerveau de sceptique ressemble à un cerveau d'épicurien ou de stoïcien quand les uns et les autres du moins font l'effort de ne pas succomber à un dérèglement.