J'ai déjà cité ces lignes de Xénophane, telles que Clément d'Alexandrie les rapporte dans les Stromates:
« Cependant si les bœufs, les chevaux et les lions
Avaient aussi des mains, et si avec ces mains
Ils savaient dessiner, et savaient modeler
Les œuvres qu’avec art seuls les hommes façonnent,
Les chevaux forgeraient des dieux chevalins,
Et le bœufs donneraient aux dieux forme bovine :
Chacun dessinerait pour son dieu l’apparence
Imitant la démarche et le corps de chacun. » (V, 110)
Avaient aussi des mains, et si avec ces mains
Ils savaient dessiner, et savaient modeler
Les œuvres qu’avec art seuls les hommes façonnent,
Les chevaux forgeraient des dieux chevalins,
Et le bœufs donneraient aux dieux forme bovine :
Chacun dessinerait pour son dieu l’apparence
Imitant la démarche et le corps de chacun. » (V, 110)
Louis Guilloux les avait peut-être à l'esprit en écrivant dans Le sang noir :
" Si l'on avait pu rêver que les boeufs aient jamais vécu en société à l'image des hommes, et qu'eût germé dans leur cervelle de boeufs, l'idée de construire une église à leur image, cette bâtisse opaque eût fourni un merveilleux exemple d'architecture bovine, sur quoi la sagacité des petits archéologues bovins eût pu s'exercer." (Le Livre de Poche, 1969, tome II, p.85)
Commentaires
Sérieusement, comment Guilloux aurait-il pu écrire ce passage sans penser à Xénophane ?