Dans cette gregueria, Ramón fait le contraire de Washington Irving, qui américanisait l'espagnolisme ("Les Contes de l'Alhambra"). Ramón espagnolise Mark Twain et sa célèbre boutade, "la familiarité engendre le mépris et les enfants".
" Hay un bigotillo que pone entre comillas todo lo que dice su propietario y, a veces, pone diėresis o acento circunflejo a las palabras."
" Il existe une sorte de petite moustache qui met entre guillemets tout ce que dit son propriétaire et qui, parfois, met un tréma ou un accent circonflexe sur les mots."
On dirait que Ramón a eu le pressentiment du "body language", qui de nos jours s'impose partout, mais avec les deux doigts des mains qui font des guillemets anglais. Néanmoins, les guillemets sont fixes chez Ramón, ce qui fait du discours de l'orateur une citation infinie. La moustache sert aussi à l'accentuation écrite, ce qui encourage une économie de moyens pour la diction de l'orateur, lequel peut se borner à l'énonciation. Le message de cette gregueria est la loi du moindre effort.
" Hay un momento, al quitarnos la chaqueta, en que nos quedamos como presos, atados súbitamente codo con codo. El supuesto policía de la conciencia aparece detrás de nosotros."
" Quand nous enlevons notre veste, il y a un moment où nous restons comme emprisonnés, attachés soudainement par les coudes. Le présumé policier de la conscience est apparu derrière nous. "
Commentaires
1. Le mercredi 25 décembre 2019, 17:15 par gerardgrig
Dans la vie quotidienne, il y a des occasions d'accident stupide, comme de rester prisonnier d'un vêtement que l'on a voulu retirer, avec un petit début de désespoir si l'on est seul. Pour remédier à cette angoisse, il n'y a rien de mieux que la fiction assortie d'un dessin, qui font penser à une idée de roman. Le personnage du policier de la conscience a la dureté de la loi, mais il est aussi un ange gardien. Il permet de conjurer la stupidité du hasard qui règle nos vies.
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