C'est Émile Mâle qui écrit dans L'art religieux de la fin du Moyen-âge en France (Colin, 1925, p.48) :
" Dans l'art italien du XVème siècle, le type de saint-Jean encore enfant, mais déjà visité par l' Esprit, n'est pas rare ; il a inspiré quelques belles oeuvres aux sculpteurs florentins. C'était une entreprise hardie de marquer du sceau de Dieu un front naïf et une bouche candide. Qui ne connaît le jeune visage fiévreux du Saint-Jean de Donatello
Unir l'innocence à la science suprême , un pareil problème a ravi Léonard, sorte de philosophe hegélien, qui réconcilie les contraires dans une harmonie supérieure. Son Saint Jean-Baptiste du Louvre, qui sourit sur un fond de ténèbres, est l'oeuvre la plus étonnante qu'ait inspirée l'enfance du Précurseur."