jeudi 23 février 2012

Un point commun entre la Terre et l'amour-propre.

" Il me semble, reprit la marquise, qu'il est ridicule d'être sur quelque chose qui tourne et de se tourmenter tant ; mais le malheur est qu'on n'est pas assuré qu'on tourne ; car enfin, à ne vous rien céler, toutes les précautions que vous prenez pour empêcher qu'on ne s'aperçoive du mouvement de la terre, me sont suspectes. Est-ce possible qu'il ne laissera pas quelque petite marque sensible à laquelle on le reconnaisse ?
Les mouvements les plus naturels, répondis-je, les plus ordinaires, sont ceux qui se font le moins sentir ; cela est vrai jusque dans la morale. Le mouvement de l'amour-propre nous est si naturel, que le plus souvent nous ne le sentons pas, et que nous croyons agir par d'autres principes. Ah ! vous moralisez, dit-elle, quand il est question de physique, cela s'appelle bâiller. Retirons-nous ; aussi bien en voilà assez pour la première fois. Demain nous reviendrons ici, vous avec vos systèmes, et moi avec mon ignorance." (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes habités, Premier soir, 1686).
Bien plus tard en 1748 dans l' Enquête sur l'entendement humain, David Hume écrira :
" Pendant longtemps les astronomes s'étaient contentés d'établir, d'après les phénomènes qu'ils observaient, les mouvements véritables, l'ordre et la grandeur des corps célestes, jusqu'au jour où l'on vit enfin surgir un philosophe qui semble avoir déterminé en outre, par le plus heureux raisonnement, les lois et les forces qui gouvernent et dirigent la révolution des planètes. Les mêmes progrès ont été réalisés dans d'autres branches de la science de la nature. Pourquoi désespérer d'obtenir un égal succès dans nos recherches sur les pouvoirs de l'esprit et leurs lois, si elles sont poursuivies avec une compétence et une prudence égales ?" (Première section, trad. Tanesse et David, revue par Didier Deleule)

mardi 21 février 2012

Copernic et l'humiliation cosmologique (Freud) : la marquise n'est pas d'accord.

C'est Freud qui écrit :
" Je voudrais exposer que le narcissisme universel, l'amour-propre de l'humanité, a subi jusqu'à ce jour trois grandes vexations de la part de la recherche scientifique.
a) L'homme croyait au début de ses recherches, que son lieu de résidence, la Terre, se trouvait immobile au centre de l'Univers, tandis que le Soleil, la Lune et les planètes se mouvaient autour de la Terre suivant des trajectoires circulaires (...) La destruction de cette illusion narcissique se rattache pour nous au nom et à l'oeuvre de Nicolas Copernic au XVIème siècle (...) Lorsque la grande découverte de Copernic fut reconnue de manière universelle, l'amour-propre humain avait subi la première vexation, la vexation cosmologique " ( Une difficulté de la psychanalyse, 1916, trad. Bertrand Féron).
Bouveresse dans une intervention récente reprend l'idée :
"La recherche de la connaissance scientifique provoque une forme de décentrement, qui s’est d’ailleurs manifesté de façon spectaculaire avec ce qu’on a appelé les grandes blessures narcissiques. Que l’on songe à la façon dont il a fallu accepter l’idée que la Terre n’était pas au centre du monde, et bientôt après l’idée que, tout compte fait, l’homme n’était peut-être pas non plus au centre de la Terre. On cite toujours, sur ce point, Copernic, Darwin et Freud, et il y aura sans doute encore d’autres expériences du même genre."
Mais la marquise, elle, dit :
" J'aime la lune de nous être restée lorsque toutes les autres planètes nous abandonnent. Avouez que si votre Allemand eût pu nous la faire perdre, il l'aurait fait bien volontiers ; car je vois dans tout son procédé qu'il était bien mal intentionné pour la terre. Je lui sais bon gré, lui répliquai-je, d'avoir rabattu la vanité des hommes qui s'étaient mis à la plus belle place de l'univers, et j'ai du plaisir à voir présentement la terre dans la foule des planètes. Bon, répondit-elle, croyez-vous que la vanité des hommes s'étende jusqu'à l'astronomie ? Croyez-vous m'avoir humiliée, pour m'avoir appris que la terre tourne autour du soleil ? Je vous jure que je ne m'en estime pas moins. Mon Dieu, Madame, repris-je, je sais bien qu'on sera moins jaloux du rang qu'on tient dans l'univers, que de celui qu'on croit devoir tenir dans une chambre, et que la préséance de deux planètes ne sera jamais une si grande affaire que celle de deux ambassadeurs. Cependant la même inclination qui fait qu'on veut avoir la place la place la plus honorable dans une cérémonie, fait qu'un philosophe dans un système se met au centre du monde, s'il peut. Il est bien aise que tout soit pour lui : il suppose peut-être, sans s'en apercevoir, ce principe qui le flatte, et son coeur ne laisse pas de s'intéresser à une affaire de pure spéculation. Franchement, répliqua-t-elle, c'est là une calomnie que vous avez inventée contre le genre humain. On n'aurait donc jamais dû recevoir le système de Copernic lui-même, puisqu'il est si humiliant." (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes habités, Premier soir, 1686)

Commentaires

1. Le mercredi 22 février 2012, 19:02 par Florian Cova
Excellent ! Merci pour porter à notre connaissance ce dialogue.

Platon au secours des universités ! ou À bas la vie, vivent les Idées !

"Ce qu’on appelle à présent les universités sont devenues de vastes machins, gouvernés par des ignares, au service de l’ignorance sous couvert d’être démocratiques et de s’ouvrir à tout ce qui est « la vie ». Mais pour qu’il y ait philosophie, il faut se détacher de la vie, du temps présent, abstraire et contempler les Idées, comme disait l’autre " (Pascal Engel 2011)
Les lycées aussi s'ouvrent beaucoup trop à "la vie"...
Au lieu de contempler les Idées avec majuscule, les lycéens sont invités à échanger les leurs avec minuscule.

lundi 20 février 2012

Platon au fond de la caverne ou Les anciens et les modernes à l'opéra.

" Représentez-vous tous les sages à l'opéra, ces Pythagore, ces Platon, ces Aristote, et tous ces gens dont le nom fait aujourd'hui tant de bruits à nos oreilles ; supposons qu'ils voyaient le vol de Phaéton que les vents enlèvent, qu'ils ne pouvaient découvrir les cordes, et qu'ils ne savaient point comment le derrière du théâtre était disposé. L'un d'eux disait : " C'est une certaine vertu secrète qui enlève Phaéton". L'autre : " Phaéton est composé de certains nombres qui le font monter". L'autre : " Phaéton a une certaine amitié pour le haut du théâtre ; il n'est point à son aise quand il n'y est pas". L'autre : " Phaéton n'est pas fait pour voler, mais il aime mieux voler que de laisser le haut du théâtre vide" ; et cent autres rêveries que je m'étonne qui n'aient perdu de réputation toute l'antiquité. À la fin, Descartes et quelques autres modernes sont venus, et ils ont dit : " Phaéton monte, parce qu'il est tiré par des cordes, et qu'un poids plus pesant que lui descend". Ainsi on ne croit plus qu'un corps se remue, s'il n'est tiré ou plutôt poussé par un autre corps ; on ne croit plus qu'il monte ou descende, si ce n'est par l'effet d'un contrepoids ou d'un ressort ; et qui verrait la nature telle qu'elle est ne verrait que le derrière du théâtre de l'opéra." (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes habités, Premier soir, 1686)

Une coquille ou un lapsus de Pascal Engel.

Dans la préface de son dernier ouvrage, Épistémologie pour une marquise (Ithaque, 2011), Pascal Engel présente ce qui distingue les marquises du 18ème de celles qui sont nos contemporaines, je lis alors :
" Au physique, elles ressemblent plus aux parisiennes de Chiraz ou à Carla Sarkozy qu'à Madame de Sévigné, Émilie du Châtelet ou à la princesse d' Anhalt-Dessau" (p.8)
Les "parisiennes de Chiraz" ? L'expression me laisse perplexe. Elle évoque confusément et l'Iran et le prédécesseur de l'actuel Président. Serais-je jusqu'à présent passé à côté d'un style de femme à la mode assez connu pour qu'on puisse le comparer à celui de grandes dames des siècles passés ? Renseignement pris, il s'agit des parisiennes de Kiraz. Pas de peine alors à comprendre qu'est plaisant avec elles un entretien philosophique.
Qu'on me pardonne d'avoir pris le point de vue du valet de chambre...
Je vais essayer de m'élever un peu en vue de la recension que je prépare de l'ouvrage en question.

dimanche 19 février 2012

Suis-je un bullshiter ? La question que doit se poser entre autres tout rédacteur de blog ...

" La foutaise, nous explique Harry Frankfurt, est un phénomène extrêmement répandu dans notre culture. Produire, par des articles, des livres, des interviews de journaux, et aujourd’hui encore plus massivement que jamais dans l’histoire de l’humanité, avec internet, sur des blogs, des sites variés, de la foutaise, ce n’est pas mentir, ou déroger au vrai, au sens où l’on ferait des erreurs, des jugements faux ou même où l’on ferait des mensonges. Comme le dit Frankfurt, celui qui dit de la foutaise n’est :
"pas en train d’exprimer un énoncé qui serait vrai ou faux, comme un mensonge: L’essence de la foutaise est simplement un manque de connexion avec un souci (care) pour la vérité – une indifférence à la question de savoir ce qu’il en est réellement."
Le bullshiter, est littéralement quelqu’un qui se fout de dire quoi que ce soit de vrai ou de faux et se fout de nous. Il n’a aucun respect pour la vérité, ni pour les valeurs cognitives. Il se moque de dire des choses vraies, justifiées, confirmées, ou informées. Il se moque du fait que ce qu’il dit de la science, de la philosophie ou des œuvres de l’esprit soit correct ou pas. Ce qui l’intéresse c’est seulement d’en dire quelque chose, et si possible quelque chose qui soit nouveau, intéressant, curieux." (Pascal Engel, L'avenir du crétinisme, 2011)

mardi 7 février 2012

Faire le philosophe (citer Chrysippe) / être philosophe (Épictète) et faire de la politique (citer Marx) / faire de la recherche (Luc Boltanski) ou l'ascèse, pas le vomissement.

Épictète dans les Entretiens (exactement les notes de Arrien sur les cours d' Épictète) :
" Ceux qui reçoivent simplement les principes veulent les rendre immédiatement, comme les estomacs malades vomissent les aliments. Digère-les d'abord et, ensuite, ne vomis pas ainsi ; sinon il advient cette chose sale et répugnante que sont les aliments vomis. Le charpentier ne vient pas nous dire : " Écoutez-moi parler de l'art de la charpente ", mais il traite pour la construction d'une maison et il fait voir qu'il possède son métier. Fais-en donc autant toi aussi ; mange, bois, habille-toi, aie des enfants, occupe-toi de la cité en homme ; supporte les injures, supporte un frère ingrat, un père, un fils, un voisin, un compagnon de route. Montre nous tout cela pour que nous voyions que tu as réellement appris quelque chose chez les philosophes. Non pas : " Venez et écoutez mes commentaires". Eh bien ! cherche des gens pour vomir sur eux. "Moi, je vous expliquerai comme personne les oeuvres de Chrysippe ; j'analyserai très clairement le texte et je pourrais même y ajouter la manière de voir d' Antipater et d' Archédème." (livre III, chapitre 21)
Luc Boltanski dans Rendre la réalité inacceptable. À propos de La production de l'idéologie dominante (2008, Demopolis) analyse ce qu'était la formation apportée par Pierre Bourdieu à ses étudiants :
" Cette formation passait donc par une véritable ascèse (et nombreux furent ceux qui, ne la supportant pas, quittèrent notre petit groupe). Parmi les traits les plus marquants de cet apprentissage ascétique, je me souviens particulièrement du refus de toutes les conduites "m'as-tu-vu", de la prétention théorique manifestée en invoquant les grands auteurs, évidemment les plus obscurs et les moins réellement lus, de la surenchère politique visant à aller toujours plus loin que le voisin dans la radicalité (c'était l'époque où la jeunesse althussérienne et/ou maoïste de la rue d'Ulm donnait le ton), de la formule chic, des généralités hâtives, du grand discours de surplomb à visée planétaire, aveugles aux contraintes modestes et têtues dont était fait le quotidien, d'abord celui des autres, de ceux qui en éprouvaient le plus durement la dureté, mais le nôtre aussi.
Pour toutes ces raisons, et non bien sûr par anti-intellectualisme, la qualification d'"intellectuel" était maniée, chez nous, de façon plutôt péjorative. Nous n'étions pas des "intellectuels", mais des sociologues ou des apprentis sociologues. Pour se trouver bien dans le groupe, il ne suffisait pas de citer à tout bout des extraits du Capital ou des Manuscrits de 1844 (d'ailleurs Bourdieu, à cette époque, fréquentait assez peu la lecture de Marx dont la présence dogmatique à l' ENS dans les années cinquante l'avait plutôt éloigné), il fallait se bouger et partir faire des entretiens, dépouiller des archives et des documents (le plus souvent rebutants), rédiger des questionnaires, en coder les réponses (l'une des tâches les plus répétitives et les plus fastidieuses qu'il m'ait été donné de faire) afin de rendre possible leur traitement statistique et aussi calculer des pourcentages, des moyennes, des écarts-types (un travail qui, en ce temps-là, était encore souvent fait "à la main", avec une règle à calculer). C'est à tout cela que passaient nos journées. Et nous en étions fiers car c'était cela faire de la recherche. Cette ascèse nous tenait à distance des lieux où faire de la politique était quelque chose de plutôt rigolo. Je me souviens que même durant les beaux mois de mai-juin 1968, nous avons passé plus de temps dans notre local, le stylo à la main, à rédiger des textes dans lesquels étaient résumés les résultats de nos travaux (textes que d'autres étudiants venaient chercher chaque soir pour les discuter en AG), qu'à parcourir Paris ou qu'à palabrer dans les cafés." (p. 174-175)
Le terme d'ascèse me paraît bien choisi et plus proche de ses sens étymologiques que quand on l'emploie avec comme arrière-plan la religion ou la spiritualité. En effet ἀσκέω en grec veut dire travailler des matériaux bruts, assouplir par l'exercice ; quant à ἄσκησισ, c'est l'exercice, la pratique (d'un art) et particulièrement les exercices gymniques, et par extension la profession.

dimanche 5 février 2012

Si Dieu existait, quel sport pratiquerait-il ?

C'est une métaphore inhabituelle et savoureuse. On la doit à Charles Taylor. Contre la conception grecque, précisément stoïcienne d'un Dieu-Providence ("Dieu a prévu le péché ; aussi peut-il préparer d'avance une forme de grâce"), le philosophe canadien explique que dans la Bible " la Providence divine est précisément cette capacité que Dieu a de répondre à tout ce que l'univers et l'agence (agency) humaine émettent". C'est alors que Taylor écrit :
" Dieu est un excellent joueur de tennis qui peut toujours retourner le service." ( L'âge séculier, Seuil, 2011, p.492)

samedi 4 février 2012

Jouffroy et Descartes ou doit-on désespérer de la philosophie ? Billet sceptique.

Jacques Bouveresse dans son cours de 2008 au Collège de France portant sur les systèmes philosophiques et récemment mis en ligne cite un de ses prédécesseurs dans cette institution, Théodore Jouffroy (1796-1842) :
" Deux faits (qui) frappent tous les esprits dans le spectacle de la philosophie et (qui) dominent toute son histoire : d’une part, à toutes ses grandes époques, à toutes les époques lucides des annales de l’humanité, le privilège étonnant qu’elle a d’occuper et d’absorber les plus hautes et les plus fermes intelligences, de l’autre, malgré les travaux et les efforts de ces hautes intelligences, le malheur non moins extraordinaire, qui consiste dans le fait qu’elle n’est jamais parvenue à résoudre aucune des questions qu’elle se pose."(« De l’organisation des sciences philosophiques » 1842, in Théodore Jouffroy, Nouveaux mélanges philosophiques, précédés d’une notice et publiés par P.H. Damiron, 4ème édition, Hachette, 1882, p. 66.)
Or, c'est déjà la position de Descartes en 1637 dans Le discours de la méthode (I) :
" Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant qu'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s'y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n'avais point assez de présomption pour espérer d'y rencontrer mieux que les autres."
Est-ce encore défendable ? S'il est risqué de soutenir que la philosophie garde aujourd'hui le privilège d'attirer les meilleurs esprits (tant les différentes spécialités d'un savoir cloisonné et complexe peuvent chacune et à juste titre, vue leur difficulté, revendiquer d'attirer les meilleures intelligences), en revanche n'est-il pas justifié de soutenir qu'elle n'est toujours pas "parvenue à résoudre aucune des questions qu'elle se pose" ?
Certes je sais que dans la philosophie analytique, entre autres, certains ne sont pas loin de penser que quelques problèmes philosophiques précis et pointus sont réglés ou en voie d'être réglés. Ainsi naît alors l'espérance de pouvoir légitimement oser parler de progrès et de vérité en philosophie. Mais je crains que le consensus sur la résolution en question ne soit pas partagé par la communauté philosophique mais par un sous-ensemble de cette communauté, persuadé à tort ou à raison (n'est-ce pas trop tôt pour pouvoir en décider ?) que l'avant-garde qu'elle constitue réalise des avancées pionnières.
Encore une fois, je ne veux pas jeter un soupçon malsain sur cette prétention (il faut identifier les problèmes en question et lire les ouvrages s'y référant). Juste formuler une mise en garde : quand un problème mathématique est réglé, c'est l'ensemble des mathématiciens qui le reconnaissent (même si chacun d'entre eux n'a pas la compétence requise pour justifier mathématiquement sa croyance). Or, tant que l'ensemble des philosophes ne s'entend pas sur le fait que tel ou tel problème est réglé, ne peut-on pas rester légitimement au niveau d'un doute que certes Descartes a cru surmonter mais qui malheureusement a englobé son système comme tous les autres desquels il pensait pouvoir se distinguer ?

Commentaires

1. Le dimanche 5 février 2012, 18:08 par quentin
Les problèmes que la philosophie a "réglé" n'appartiennent-ils pas aujourd'hui à d'autres disciplines ? Je pense par exemple au domaine de la logique, qu'on considère aujourd'hui être une partie des mathématiques.
2. Le dimanche 5 février 2012, 19:31 par Philalèthe
"Il est certes vrai, du point de vue historique, qu’à mesure que les sciences se constituaient en disciplines séparées et autonomes ce qui, en elles, appartenait à la philosophie et à son histoire s’est transformé en science et en histoire des sciences." Jacques Bouveresse, « Cours 6. L’histoire de la philosophie et la question de la vérité des philosophies », in Qu'est-ce qu'un système philosophique ? (« Langage et connaissance ») URL : http://philosophie-cdf.revues.org/1...

vendredi 3 février 2012

Bouveresse sur la religion vue par Wittgenstein et Russell.

J'annonçais dans un billet précédent une recension de l'avant-dernier livre de Jacques Bouveresse Que peut-on faire de la religion ? (Agone, 2011). On peut désormais la lire sur le site de La vie des idées.