À l'école, ce n'est malheureusement plus l'usage d'entrer dans les détails, il suffit de maîtriser "les fondamentaux". En vue de réviser à la hausse la valeur quasi nulle accordée aujourd'hui aux petits riens, voici une note de Richard Dawkins dans The God Delusion (2006) :
" La plus célèbre des erreurs de traduction qui émaillent la Bible est celle dans Isaïe du terme almah désignant en hébreu une jeune femme et traduit en grec par parthenos "vierge". Ce contresens qu'il est facile de faire allait être considérablement amplifié pour donner lieu à la légende grotesque selon laquelle la mère de Jésus était vierge ! Le seul concurrent qui puisse prétendre au titre de champion des contresens de tous les temps concerne aussi les vierges. Ibn Warraq a démontré avec un brio irrésistible que dans la promesse d'accorder soixante-douze vierges à tout martyr musulman, le mot "vierges" aurait dû être traduit par "raisins secs blancs transparents comme le cristal". Si cette erreur avait été mieux connue, combien de victimes innocentes auraient-elles pu être sauvées ? (Ibn Warraq, "Des vierges, quelles vierges ?", Free Inquiry, 26 : 1, 2006, 45-46) " (Pour en finir avec Dieu, p.126)
Ceci dit, j'ai beau soutenir sans réserves les enquêtes libres, je me demande si Richard Dawkins a vraiment raison de se réjouir que dans un hôtel anglais (et non américain, comme je l'ai écrit précédemment), précisément The Mortal Man Hotel (Lake District), la Gideon Bible ait été remplacée par The God Delusion...