" Un évènement inattendu m'enrichit et ne me laisse aucun souci sur l'avenir. En ai-je été plus heureux ? Aucunement. Une chaîne ininterrompue de petites peines m'a conduit jusqu'au moment présent. Si je faisais l'histoire de ces peines, je sçais bien qu'on en riroit. C'est le parti que je prends moi-même quelquefois. Mais qu'est-ce que cela fait ? Mes instants n'en ont pas été moins troublés, et je ne prévois pas que ceux qui suivront soient plus tranquilles... Mais je crois que ma digestion va mieux, puisqu'à mesure que j'écris, je pers l'envie de continuer sur ce ton triste et moraliste." (Diderot, Lettre à Sophie Volland 115, 8 septembre 1765)