Dans De la certitude (7) , Wittgenstein écrit:
" Ma vie montre que je sais ou suis certain qu'il y a là une chaise, ou une porte et ainsi de suite - Je dis à un ami, par ex., "Prends cette chaise", "Ferme la porte", etc" (Gallimard trad. de Danièle Moyal-Sharrock).
Diogène Laërce rapporte ceci à propos de Pyrrhon:
"Il était conséquent (avec ces principes) jusque par sa vie, ne se détournant de rien, ne se gardant de rien, affrontant toutes choses, voitures, à l'occasion, précipices, chiens, et toutes choses (de ce genre), ne se remettant en rien à ses sensations." (Vies et doctrines des philosophes illustres Livre IX 62 p.1100 Ed. Marie-Odile Goulet-Cazé)
Il semble donc que Pyrrhon avait devancé l'objection. Mais la phrase qui suit permet de reprendre la critique adressée par Wittgenstein au scepticisme philosophique:
"Il se tirait cependant d'affaire, à ce que dit Antigone de Caryste, grâce à ses familiers qui l'accompagnaient"
Par le fait même de s'en remettre à ses proches, il montrait qu'il savait qu'il y avait ici un danger, là un autre. Plus exactement, il savait qu'eux savaient.