Il est bien vu depuis longtemps de considérer que la vie doit entrer à l'école, ce qui veut dire entre autres qu'un enseignement vivant doit permettre parce qu'il parle de la vie à des élèves vivants (trop peut-être aujourd'hui !) d' être adaptés à la vie, qu'on qualifie alors de vraie (sans doute pour la distinguer de la fausse vie telle que les livres l'imaginent). L'idée aujourd'hui ne me paraît pas être plus de gauche que de droite, car le concept de vie garde ici une équivocité qui permet les utilisations politiquement les plus opposées.
Or, j'ai toujours eu beaucoup de méfiance pour ce qu'on pourrait appeler avec un peu de liberté le vitalisme scolaire. Je crains en effet que le savoir, la connaissance n' y perdent. Ma résistance à l'idée ne fait que s'accroître quand, relisant La trahison des clercs (1927) de Julien Benda, plus exactement la préface écrite pour la réédition de 1946, j'y trouve :
Or, j'ai toujours eu beaucoup de méfiance pour ce qu'on pourrait appeler avec un peu de liberté le vitalisme scolaire. Je crains en effet que le savoir, la connaissance n' y perdent. Ma résistance à l'idée ne fait que s'accroître quand, relisant La trahison des clercs (1927) de Julien Benda, plus exactement la préface écrite pour la réédition de 1946, j'y trouve :
" Fulminant un bref à ses ouailles, le ministre de l'Éducation Nationale de Vichy, Abel Bonnard, arrêtait : " L'enseignement ne doit pas être neutre ; la vie n'est pas neutre." (p. 127, Le Livre de Poche, Pluriel)
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