J'ajoute que dans mon billet seule la phrase entre guillemets est de Lichtenberg, comme est de lui tout le texte que vous citez.
3. Le jeudi 23 avril 2015, 14:28 par Dual informel
Tout à fait, mais le concept de bœuf ne ralentit pas le cheval autant que le bœuf réel... Par ailleurs, profitons de l'occasion pour recommander chaudement la lecture du livre, à la fois érudit et malicieux, de Pierre Senges, Fragments de Lichtenberg (Verticales, 2008)
C'est vrai qu'en gagnant l'immatérialité de l'âme par le recours au concept (de boeuf) on perd en même temps l'interaction et le poids du corps pour l'âme, bien représenté, lui, par le bovin.
Merci en tout cas pour le conseil de lecture.
5. Le vendredi 24 avril 2015, 13:38 par Dual informel
Ce qui est curieux, c'est que l'auteur du Miroir de l'âme (titre donné, chez Corti, aux aphorismes du professeur de physique expérimentale de Göttingen) parle d'un "attelage" sans se préoccuper du cocher, ce qui est une façon de se démarquer de Platon (Phèdre 253c-254c) et d'exprimer un sérieux doute sur le pouvoir de cette partie de l'âme à réfréner le désir et à dominer le corps. Déjà que la conduite de l'attelage platonicien est difficile à cause du cheval "à l'encolure épaisse, à la nuque courte et à la face camarde", que penser de celle de l'attelage lichtenbergien ? En l'occurrence, le bœuf représenterait le poids de l'âme pour le corps plutôt que l'inverse !
6. Le samedi 25 avril 2015, 13:40 par Dual informel
Outrage inacceptable à la grammaire : "pouvoir de..." et non "pouvoir à...". Désolé!
Bonne correction en effet : c'est le boeuf qui représente l'âme. Peut-on aller plus loin dans l'interprétation ? Le corps a-t-il des propriétés qui ressemblent à celles du cheval ? Et l'âme a-t-elle du bovin en elle ? À y réfléchir, l'association est en ce sens plutôt contre-intuitive : on se plairait par exemple à penser que le corps ne peut rejoindre l'âme où elle va...
Commentaires
Par ailleurs, profitons de l'occasion pour recommander chaudement la lecture du livre, à la fois érudit et malicieux, de Pierre Senges, Fragments de Lichtenberg (Verticales, 2008)
Peut-on aller plus loin dans l'interprétation ? Le corps a-t-il des propriétés qui ressemblent à celles du cheval ? Et l'âme a-t-elle du bovin en elle ?
À y réfléchir, l'association est en ce sens plutôt contre-intuitive : on se plairait par exemple à penser que le corps ne peut rejoindre l'âme où elle va...