mercredi 15 avril 2020

Capricho n° 4

El abrelibros.

" Tenía los más extraordinarios abrelibros y los amigos admiraban la coleccíon. Desde el abrelibros pata de ciervo  hasta  el que es puñal y anteojo.
Era una armería pacífica de puñales para ninguna puñalada porque sólo  en las novelas se mata alguna vez  con esa no-arma. En la vida el matar a otro o a otra es tan  serio que por la propia dignidad del crimen se apela a un verdadero cuchillo.
El coleccionista de bellos abrelibros  embotados al rasgar  pliegos y afeitar papeles,  cuando se quedaba solo y necesitaba abrir un libro pedía  un cuchillo  de postre del comedor." (Caprichos, Espasa-Calpe, Madrid, 1962, p. 166)

" Le coupe-papier.

Il avait les coupe-papiers les plus extraordinaires et ses amis admiraient sa collection. Elle allait du coupe-papier pied de cerf à celui qui est à la fois poignard et lunettes.
C'était une armée pacifique de poignards destinés à nul poignardement,  car c'est seulement dans les romans qu'on tue quelquefois avec cette non-arme. Dans la vie, tuer autrui, homme ou femme, est si sérieux que pour la propre dignité du crime on fait appel à un vrai couteau.
Le collectionneur de beaux coupe-papiers émoussés à force de décacheter et de découper des papiers, quand il se retrouvait seul et avait besoin  d'ouvrir les pages d'un livre, demandait un des couteaux à dessert du service."

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