Je lis dans le Lexique de Jean Grenier cette définition du philosophe :
" Homme à jeûn dans l'ébriété universelle. Cette définition d' Amiel ne serait pas admise par Nietzsche." ( Fata Morgana, 1981, p.82 )
Je doute qu'un esprit nietzschéen pense l'activité philosophique comme participation à l'ébriété universelle. D'abord parce qu'il sera élitiste, ensuite parce que seul un homme sobre peut donner de bonnes raisons à la valeur qu'il reconnaît éventuellement à l'ébriété. Mais là n'est pas le point.
Ce qui est en question ici est la définition de la philosophie. Elle me plaît par sa dimension déflationniste.
Certains pousseraient le bouchon jusqu'à dire que voilà une définition du philosophe analytique. Plus justement, c'est, à mes yeux, une définition du bon philosophe, point.
Ce qui est en question ici est la définition de la philosophie. Elle me plaît par sa dimension déflationniste.
Certains pousseraient le bouchon jusqu'à dire que voilà une définition du philosophe analytique. Plus justement, c'est, à mes yeux, une définition du bon philosophe, point.
Commentaires