Ramón ne craint pas de déconstruire la mythologie du printemps. En avril-mai, tout le monde est au fond de la dépression saisonnière, qui a commencé en automne. On n'a envie de rien, sinon de faire grève et de manifester. Il faut beaucoup d'autosuggestion pour surmonter le printemps. Ramón a le pessimisme de la littérature naturaliste, pour qui chacun va de mal en pis. La réalité du printemps, c'est un malheureux garçonnet abandonné sur un manège qui ne doit même pas tourner.
Je suis plus naïf que vous... C'est une vue mélancolique du printemps, dont je ne suis pas sûr qu'elle vise à déconstruire la célébration de cette saison. Certes il y a des touches naturalistes, mais de quoi n'y a-t-il pas de touches dans ces greguerías ? Et puis rien ne dit que le manège ne tourne pas et que l'enfant est tristounet...
Commentaires
Et puis rien ne dit que le manège ne tourne pas et que l'enfant est tristounet...