Le théâtre dont parle Ramón doit être le vaudeville espagnol, appelé la zarzuela. À égalité avec la blague de café, Ramón pratique le mot d'esprit du théâtre de boulevard. Sur scène, le trait d'esprit de cette gregueria serait d'autant plus drôle dans la bouche d'un comédien qui, en réalité, parlerait de lui-même en feignant de l'oublier. Ici, l'influence du trait d'esprit gaulois du boulevard est manifeste. Robert de Flers disait plutôt : la vertu, c'est comme la Bretagne, c'est beau mais c'est triste. Blague à part, le théâtre ne donne pas vraiment l'illusion de vérité, avec ses personnages qui gesticulent et crient sur scène pour qu'on les entende dans le fond de la salle. Paradoxalement, c'est le cinéma qui crée l'indécision entre la vérité et le mensonge. D'ailleurs, dans la réalité, nos d'histoires d'amour ne font que rejouer des scènes vues au cinéma.
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