Les critiques d'art sont d'accord. C'est le contraste avec le tissu des coussins qui rehausse l'éclat de la chair de la Maja, en nous donnant l'illusion qu'elle flotte dur l'eau. C'est une Vénus sorti de l'eau, mais dans une maison de plaisir. En nous invitant à regarder les coussins, Ramón nous donne un conseil de sybarite. Il faut se concentrer sur les préliminaires lié au contexte de l'objet désiré, pour parvenir à l'acmé du plaisir.
2. Le mercredi 12 février 2020, 01:27 par gerardgrig
En attribuant un caractère éthéré de nuage à un élément du tableau, sur lequel il se concentre, Ramón tente de remédier à l'inconfort de l'universel sans concept de l'art. La Maja nue et poilue est-elle encore de la provocation pornographique, le double licencieux et dissimulé de la Maja vêtue ? A-t-elle jamais été de l'art, et si ce n'est pas le cas, pourquoi en serait-elle aujourd'hui ? Toute nudité peinte n'est-elle pas d'essence pornographique ? Las de ces questions lancinantes, Ramón regarde les nuages.
Ramón aime voir le naturel comme culturel et réciproquement. En plus il renverse ici le rapport fond/forme. Plus d'érotisme, et encore moins de pornographie : un ciel sur fond de femme nue.
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